Je prends la plume, ce soir, pour vous dire cette étrange sensation de vous. Vous souvenez-vous notre première rencontre, en ce matin d’hiver ? Il me fallait un thème, un personnage, quelques notes à publier et tout n’était que mutisme autour, en moi. Puis vous êtes apparu, tout naturellement, comme une évidence. Vous étiez là, devant moi, au détour d’une rue, si vivant. Dès nos premiers échanges, j’ai su cette simplicité d’une relation, au cœur même de vos silences.
Ce soir, au-delà de votre absence, vous êtes là, dans la certitude de votre présence, assis dans ce fauteuil qui vous accueille depuis notre rencontre. Comment expliquer ? Je ne vous imagine pas ; je ne recours à aucun souvenir. Vous êtes, à quelques mots de moi.
Et, cette parole de vous : Tu sais, parfois, j’ai peur de me poser, m’endormir et t’oublier. Je sais que vous n’avez rien oublié. Je frissonne en votre délicatesse. Ne vous éloignez pas trop.
Anne