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Le blog de anne.lesonneur.over-blog.com

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Un champ où tout se cultive au gré des humeurs.


Ce 14 juillet !

Publié par Les chemins d'Anne Le Sonneur sur 14 Juillet 2012, 05:17am

Catégories : #Liberté de vers

 

 

Marches.jpg

Carnac, juillet 2007

 

 

 

 

 

Quel drôle de jour que celui-ci

porté par la pluie

porté par les larmes

comme les femmes en deuil

les enfants orphelins

ces derniers regards

un livre

qui s’effeuille

hésite

avant de s’effacer

se demande pourquoi

ne fallait-il pas, plutôt,

retracer


 

Est-ce que

tout soudain

l’Histoire voudrait murmurer

autre chose

à travers ce ciel

qui ne cesse

de pleurer

 


comme

l’incompréhension

des pages

être

témoigner

témoigner enfin

témoigner

autre chose

sans être sûr

d'un regard

au-delà du regard


 

 

Dans ces suées du ciel

exténué

pleurer

ceux que l’on oublie parfois

et qui pourtant nous ont portés

vers la liberté


les livres d’histoire parlent

encore un peu

de

Gandhi


pas même de quelques autres

ceux qui ont tenté

que l’on a exterminés


le livre muet

Makhno

qui s’en souvient encore

 


Dans l'oeil du ciel

retenir

tous ceux

déportés hier

et qui semblent

pour certains

si lointains

cueillir

ceux qui se déportent

aujourd’hui

pour fuir la guerre

dans l’incertitude

la misère

et dont on entend pas même

 

 


 

 

la

 

 


 

voix

 

 

 


 


Où donc s’en est allée l’Histoire ?

 


 


Alors

 

 

non

 

 


 

je ne peux pas

entendre l'écho

de ces traces

fossiles

abreuver un champ

d’un sang

qui n’est pas moins pur

que le mien

 


ces champs

qui ne demandent

qu’à laisser

la plus petite

des brindilles

être

et

grandir

 

 

Anne

 

 

 


 

 

Parce que je ne peux pas plus entendre cette dernière strophe du poème de Kipling If, comme un écho ici

 

 

 

 

 


 

 

 

 


 

 

 

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Commenter cet article
P
<br /> Pimprenelle toujours en retard mais toujours avec le coeur qui bat à tes mots.<br /> <br /> <br /> Est-ce parce que je suis bavarde que j'ai tellement parlé de ces périodes noires à et avec  mes garçons. Est-ce pour la même raison que j'en parle à mes petits-enfants. Je pense que, pour<br /> moi, c'est une nécessité de passer toute cette mémoire de notre histoire qu'elle soit lointaine où tellement proche.<br /> <br /> <br /> Tu as raison de parler de pudeur.<br /> <br /> <br /> Amitié Anne.<br />
Répondre
L
<br /> <br /> Tu n'ai jamais en retard, Pimprenelle. Tu es l'une des rares à être toujours présentes ! De la pudeur à la mémoire, j'ai envie de t'écrire qu'il ne faut pas oublier sans rien porter en drapeau.<br /> Et puis, surtout j'ai juste envie de te faire de gros bisous<br /> <br /> <br /> Merci, merci à toi !<br /> <br /> <br /> Avec mon amitié<br /> <br /> <br /> Anne<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> J'aime quand tu écris ainsi, la racine des guerres et en chacun de nous, profondément inscrite... conscience et retirement et parfois aussi, résistance.<br />
Répondre
C
<br /> C'est splendide, Anne ! Toutes les douleurs, tous les combats, toutes les joies aussi des sans-voix et des sans-plus-de-voix, dans le feu d'artifice des mots qui éclairent le ciel endeuillé de<br /> pluie.<br />
Répondre
J
<br /> La mémoire est trop souvent sélective. Enfants gâtés que nous sommes de vivre dans un pays en paix, nous oublions égoïstement ceux qui ont fait notre bonheur présent. Merci pour tes mots Anne.<br /> Joëlle<br />
Répondre
M
<br /> Une belle réflexion sur cette fête et sa signification. La pluie est pour la circonstance un vrai déclencheur!<br />
Répondre
L
<br /> <br /> Merci profondément pour tes mots. Je crois, depuis quelque temps déjà, que nous devrions nous pencher un peu plus sur ce que nous transmettons et ce que nos enfants entendent... Il y aurait tant<br /> à dire !<br /> <br /> <br /> <br />

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