Pour le jeudi poésie des croqueurs, Enriqueta à la barre
L'enracinement, libéré de toute superstition...
L'envol, détail
Seulement cela
cet instant-là
perception infime
qui se dit
et
se prolonge
les yeux fermés
pour ouvrir
le regard
Sentir
au bout des doigts
la respiration
des racines
Entendre
dans le creux
de ses mains
les battements
de la terre
Voir
au-delà du voile
l’enfant-vie
la brindille
l’être
l’arbre
Accueillir
le souffle
de lumière
recevoir
au creux des paumes
l’essence
parfum de tendresse
et
aussitôt
s’en défaire
le répandre
©Anne L S