Tant qu'il [le monde] fera "de nos différences des inégalités"*
J’ai vu
la petite fille émerveillée
devant ses premières vagues
sa fougue et ses jeux
ses yeux brillants de joie
et
dans le clapotis de ses pas
j'ai vu
à peine
l'ombre d’un enfant
foulant la terre et sa sécheresse
petit corps tout juste né
amaigri par l’espoir
le regard déjà éteint
tous deux marchaient
l’une vivante
l’autre épuisé
Aucun séisme
ne parviendrait à murmurer
le cri des entrailles
©Anne Le Sonneur
* citation de Tahar Ben Jelloum par Adamante, dans son poème Vivre ou survivre ? Somalie...