Je n’avais jamais osé, puis vos mots se sont déposés chez moi…
J’avais tout bien rangé, caché, calfeutré de cette plume qui murmurait, ces récits qui s’étaient écrits…
jusqu’à votre regard...
Chut !
Entendre le souffle, laisser les mots se dire et, dans l’ombre du doute, ne rien dévoiler…
Pour franchir le pas, il me fallait un pont. Chacun de vous me l’aura offert.
J’ai cheminé, voici quelque temps, au cœur de la garrigue jusqu’à découvrir quelques pierres plus même dressées, atteignant péniblement les quinze centimètres, s’affalant bien souvent. Même si elles ne s’élèvent plus, mes pas m’auront donné de les longer, d’accueillir ce mur qui s’est dressé entre les hommes. Et, naturellement, vous êtes apparus au creux de mon regard. Il ne me restait plus qu’à vous suivre, vous écouter, bien au-delà d’une histoire. N’était-ce qu’imagination que vos êtres qui se sont révélés ?
Il arrive qu’au cours d’une marche notre regard se pose sur quelques pierres. Celles-ci, parfois anodines, pas toujours empilées, semblent implorer notre attention. Si nous nous arrêtons, si nous tendons l’oreille… (extrait du quatrième de couverture).
Nous n’étions plus que deux à fouler cette végétation provençale, deux à parcourir des lieux reculés, oubliés, reniés par les hommes. (...) Et cette horde qui nous pourchassait sans cesse se disait humaine... (extraits du récit)
Chacun de vous m’aura donné d’oser.
Merci !
Anne
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