Pour le jeudi des croqueurs de Fanfan… l’hiver
Le vent a soufflé
un peu plus fort
un peu plus froid
plus aucune feuille
au bout de mes
doigts
Mes racines frémissent
au contact
des larmes
posées
à même
le ciel
qui
semble
si timide
et mon corps
doucement
respire
par l’effleurement
d’une lumière
un peu
plus présente
Je sais
je sens
cette semi-obscurité
qui murmure
hier
soupçonne
demain
Je voudrais
m’accrocher
à ces feuilles
oubliées
ces traces
qui s’effacent
Oser
prendre le temps
de relire
et m’ouvrir
étendre
mes branches
dénudées
vers
cet autre murmure
au creux
de mes racines
Par cette
sève
hivernale
qui monte
légère
entendre
si infime
le chant
du bourgeon
©Anne L S