Les arbres se colorent
en un éclat de rire
semblait-il
nos yeux ne voulaient voir
que cela
Les feuilles tombent
se dénudent
dans le silence
de la terre
meurent
Au bout des ramures
il est
comme un grand vide
un abandon
qui pourrait
vêtir l’hiver
Mais
dans un souffle
léger, si léger
à peine un frissonnement
à peine un bruissement
les bourgeons murmurent
des visages se tissent
au bout des ramures
L’arbre
atrophié
nous confie
ce regard-là
©Anne L S